Les dispositifs images-sons numériques ont souvent été étudiés sous le biais de l’ouverture de l’oeuvre, des rapports transformés entre auteurs et spectateurs ou bien encore, sous l’angle des correspondances images/sons1. Nous avons choisi de développer une approche spécifique : il nous a semblé, en effet, que la question d’une nouvelle écriture numérique musicale méritait d’être posée, une écriture prenant en compte les spécificités du média digital (cinétique, dynamique, multi-modal, interactif et génératif) dans une véritable médiographie appliquée à la musique. Pour cela, nous sommes partis de la notion d’idéographie dynamique (I.D.) avancée par Pierre Levy (Levy, 1991) au début des années 1990 pour tenter de l’appliquer au musical. Après avoir repéré ce qui nous semblait être les caractéristiques principales de l’ I.D., nous avons cherché à repérer ces caractéristiques dans quelques dispositifs numériques actuels. Dans une méthode comparative, nous avons confronté ces dispositifs à l’analyse de partitions de compositeurs des années 1950, 60, 70 liés à l’esthétique de l’ouverture de l’oeuvre et qui ont développé de nombreuses pratiques de notations novatrices (avant tout partitions graphiques, conceptuelles verbales, d’actions etc.). Cet article a été écrit à quatre mains dans une collaboration étroite entre une musicologue et un spécialiste des NTIC.