Le site internet : l’organisation symbolique des mouvements politiques marginaux.

 

Céline MATUSZAK*

 

*ATER en sciences de l’Information et de la Communication, Paris 12.

Equipe de recherche Gérico – Lille 3

Mel : cmatuszak@wanadoo.fr

 

 

RESUME :Cette communication s’oriente plus particulièrement sur le site internet comme lieu d’organisation, d’information et de coordination des actions et de la lutte pour Alternative Libertaire du côté de l’anarchisme et pour Nouvelle Résistance pour la tendance nationaliste révolutionnaire située à l’extrême droite.

Ces mouvements se caractérisent par une faiblesse de leur effectif militant, un éparpillement géographique des volontés et une relative discrétion ou anonymat. Ces contraintes organisationnelles trouvent un espace providentiel dans l’internet. Le site internet deviendrait plus qu’un outil de communication, une véritable plate-forme militante.

 

 

ABSTRACT : This paper is more particularly directed towards the website as a place of organization,information and coordination for  the actions of both the fight for the “Alternative Libertaire” on the side of arnarchism and of the “ Nouvelle résistance” for the Nationalist and revolutionary leanings located  on the far right wing.

Those movements are characterized by a weakness in the number of  their militants, by the fact that the wills are too dissipated on a geographical level, and finally by their relative discretion or anonymity. Those constraints in the organization do find a providential place through the internet. the website shall become rather than a way of communication, a real militant platform.

 

 

MOTS-CLES : Site internet ; mouvements politiques marginaux ; « autonomisation » ; contre-pouvoir.

 

KEY WORDS : Website, marginals politics movements, « autonomisation », counterpower.

 


 

 

Mon travail s’articule ici plus spécifiquement autour de la question de l’accès à l’espace public par le biais de l’internet, pour des organisations politiques qui se situent hors de l’espace régi par les règles et conventions courantes. Mes recherches tentent de cerner deux idéologies cristallisées dans des discours repérables et qui ont investi depuis longtemps les médias alternatifs faute  d’un accès autorisé aux médias de masse : les anarchistes libertaires d’un côté et les nationalistes et solidaristes de l’autre. Ces groupes politiques marginaux ou encore « transgressifs » comme les appelle Tim Jordan[1] recherchent une expression publique et au-delà une véritable légitimation militante et politique.

 

L’ensemble des mouvements politiques minoritaires ont trouvé grâce à l’internet un moyen de communiquer. Il faut préciser que les mouvements que nous étudions ne sont pas apparus avec l’apparition des réseaux, ils ont juste profité d’une nouvelle « arène médiatique » qui leur était offerte. La mise à disposition de ces moyens techniques a permis une créativité et une invention sans limites de la part de ces mouvements. Outil de la contestation, l’internet est devenu un outil de revendication pour le droit à la communication pour tous et un élément d’organisation des mouvements. L’intérêt est donc ici de comprendre si l’usage de l’internet pourrait renouveler l’idéologie de l’organisation, son organisation et ses capacités militantes.

 

Présentation de l’objet de recherche

Le courant anarchiste dispose d’un vaste réseau d’organisations indépendantes. Nous nous attarderons plus spécifiquement sur le site d’Alternative libertaire[2] qui se situe dans la minorité de l’Organisation révolutionnaire anarchiste. Les collectifs regroupent environ deux cents militants dans une trentaine de villes.  Du côté de l’ultra-droite, Nouvelle Résistance est un mouvement nationaliste solidariste et révolutionnaire fondé en 1991 issu de Troisième voie. Composante originale de l’extrême droite française, leur idéologie s’auto-définit comme « nationale-bolchévique ». Ce mouvement compte environ cent cinquante personnes et publie le bimestriel La voix du peuple [3].

 

 

I - Nouvelles coordinations militantes : le site internet comme lieu de coordination de l’action

 

Certains mouvements se sont créés sur l’internet et continuent d’exploiter l’ensemble des potentialités du média. C’est le cas du site Samizdat et son agence de presse indépendante Hacktivist News Service et le site Minirezo, issu du monde mouvant et très actif du web indépendant. Ce site et ses services donnent la possibilité aux associations, sections syndicales et "collectifs du mouvement social" de mettre directement en ligne des informations. Chaque organisation, dans différents domaines, peut donc très facilement publier ses propres dépêches, articles et appels. L’internet a donc permis aux différents courants du mouvement social de se rassembler autour d’un objet commun et de militer[4].

Ces exemples nous montrent ici les capacités d’adaptation organisationnelle des mouvements sociaux, rendues possibles grâce à l’internet. De plus, c’est aussi la nature même du militantisme et de l’engagement qui ont changé : l’individu n’a plus d’appartenance à une organisation, il devient un militant qui fonctionne par projet.

 

Assurer une visibilité

Les mouvements, qui nous concernent, se caractérisent par une faiblesse de leur effectif militant, un éparpillement géographique des volontés et une relative discrétion ou anonymat des actions. Ces mouvements peuvent compter au maximum deux cent personnes, et sont effectivement éclatés dans toute la France et parfois au-delà des frontières. Pour Alternative Libertaire, les militants sont avant tout francophones et sont présents en Belgique ou encore en Suisse. Ces contraintes organisationnelles trouvent un espace providentiel sur l’internet. Ils assurent une visibilité quasi permanente pour les internautes intéressés et les curieux, les sites étant bien référencés sur les moteurs de recherche habituellement utilisés.

 

Devenir un contre-pouvoir

Comme ces mouvements sont particulièrement suspicieux envers les médias dominants, la création d’outils informatifs de ces organisations est devenue particulièrement riche et diversifiée. En produisant leur propre information, ils s’inscrivent dans une logique de contre-pouvoir.  Ils doivent une large part de leur succès à un contrôle de leur réseau de communication. Alternative Libertaire produit sa propre information grâce à un mensuel papier et à des brèves mises en ligne quotidiennement sur le site. L’accès à certaines parties du site de Nouvelle Résistance est contrôlé, et le forum reste une interface surveillée.

 

Aujourd’hui le militantisme n’est pas mort comme ont pu l’annoncer bon nombre d’auteurs, mais il a changé de nature. D’un engagement presque viscéral à une organisation, nous nous sommes tournés à un activisme plus libre, plus distancié. Ce genre de militantisme se débarrasse peu à peu des lourdeurs d’une organisation pyramidale et de toute pression organisationnelle et militante (présence obligatoire aux réunions, tractage…). Les courants révolutionnaires que nous étudions, qui ont dans leur histoire intrinsèque une haine des rapports de pouvoir et d’une quelconque forme d’organisation, ont trouvé par là-même un moyen de s’organiser.

De plus, l’échange sur les forums de discussion, même s’il ne mène pas systématiquement à l’action, tend de plus en plus vers un débat organisé tourné vers l’action collective. C’est surtout le cas des forums de discussion de ces organisations, qui faute de temps, de place ou de moyens, ne peuvent se réunir physiquement, et se préparent virtuellement à l’action (organisation de manifestations, mise en place d’un programme…) au moyen de l’internet.  De plus, leurs sites, avant tout conçus de manière coopérative utilisant des logiciels tels que SPIP[5], permettent d’intégrer l’internaute dans la vie du site en lui proposant de soumettre des articles ou des idées.

 

Plus autonome, le militant délaisse peu à peu l’organisation physique pour aller vers un engagement à la carte rendu possible grâce aux différentes interfaces des organisations politiques sur l’internet.

 

II- Sites coopératifs et principe d’autonomisation : vers une individualisation des pratiques.

 

Il apparaît que l’internet semble être le moyen adapté à ces formes d’engagements et de lutte : actions ponctuelles, ciblées, à organiser à travers le monde. Ces mouvements ont trouvé de nouvelles formes d’organisations et le rôle de l’internet s’est renforcé dans ces luttes. Nous reprendrons ici la comparaison faite par Castells qui met en parallèle le rôle de l’internet au rôle qu’ont pu jouer en leur temps les cafés pendant les mouvements ouvriers : « (…) Internet n’est pas seulement une technologie : comme le pub, c’est un moyen de communication et, comme l’usine, il constitue l’infrastructure matérielle d’une forme d’organisation précise – dans son cas, le réseau. »  Il l’explique en apportant trois raisons :

- La première est la mobilisation de ces mouvements autour de valeurs culturelles : changer la société, amener une justice sociale pour tous et non plus seulement défendre les intérêts de classe. Le but est de communiquer sur ces valeurs, d’arriver à faire adhérer un maximum de personnes et donc par là même d’influencer la société.  Les mouvements que nous étudions se placent dans ce cas de figure, et le proclament :

« Prenant acte du " désert " idéologique et de l'absence totale de débat d'idées sévissant actuellement en France au sein de la mouvance nationale, les initiateurs de ce site ont voulu vous offrir des services et des mises à jour - éventuellement quotidiennes - qui vous permettront de suivre l'actualité d'une manière libre et indépendante[6]. »

- La deuxième raison est de combler le vide laissé, pour certains, par les organisations politiques traditionnelles, syndicats et partis politiques. Leur structuration ne les séduit plus. La participation ponctuelle au travers de crises ou événements suscite plus d’enthousiasme : « L’internet deviendrait un moyen d’expression et d’organisation crucial pour ce type de manifestations, qui coïncident en un temps et un lieu précis, et ont un impact par l’intermédiaire du monde des médias, et agissent sur les institutions et les organisations via les répercussions de cet impact dans l’opinion publique[7]. »

- La troisième caractéristique est celle du cadre d’intervention. De plus en plus de mouvements et d’organisations s’impliquent à un échelon international et transnational. L’utilité de l’internet y est vécue comme une évidence pour ces organisations qui décident de coordonner leurs actions ou leurs communications à ce nouvel échelon.

 

Plus qu’un simple outil de communication, on voit bien le rôle d’organisateur que peut jouer l’internet dans ce genre d’organisation politique.

 

 

 

 

-          Relations d’acteurs au sein d’une cyber-organisation

À travers leurs sites internet, nous pouvons voir comment s’articulent les relations entre l’ensemble des acteurs et plus particulièrement comment est mise en scène l’organisation et le rapport au « militant ».

- Les « militants-sympathisants » et l’organisation, à travers les processus de fidélisation :

L’organisation a multiplié les pages « repères[8] » pour instaurer une relation de confiance et ainsi fidéliser le sympathisant ou le militant internaute. On voit une différence d’appropriation technique et politique du média chez les nationalistes, révolutionnaires. Nouvelle Résistance a très vite compris l’importance de l’envoi régulier d’informations et l’intérêt de la mise en place d’interfaces médiatiques performantes. Nouvelle Résistance a, en effet, mis au point un processus de « weblog » qui permet à l’internaute de pouvoir soumettre ses articles. Ces moyens sont les éléments d’une véritable stratégie d’autonomisation chère à Jean-Louis Weissberg[9]; le militant devenant un élément essentiel de la vie quotidienne du site.

 Pour Alternative Libertaire, les informations presque hebdomadaires envoyées sur une liste de diffusion à l’adresse personnelle de l’internaute permettent de créer une sorte de rendez-vous avec le sympathisant.

 

- Les relations de l’organisation en interne ou comment l’organisation se sert de son site comme d’une instance organisatrice :

Nouvelle Résistance a créé un réseau accessible aux seuls abonnés et tente de rassembler les internautes, cette section du site ouverte prouve la volonté affirmée de structurer les militants. À l’image d’une assemblée générale ou d’une réunion, le « réseau radical- agence Informations[10] » assure une liaison quasi quotidienne avec ses internautes abonnés.

Pour Alternative Libertaire, le site annonce l’agenda des actions, mais il permet aussi le téléchargement de tracts politiques. Cette dernière option permet à l’internaute de pouvoir militer comme il le souhaite sans pour autant passer par l’organisation physique locale.

Ce qui est nouveau par rapport aux possibilités d’un journal militant, ce sont les potentialités du media : rapidité et réactivité, déterritorialisation de l’action qui amène une plus grande liberté et une individualisation des pratiques militantes.

 

-La dernière caractéristique correspond aux relations entre internautes s’instaurant à travers le site internet :

 Le forum et les listes de diffusion semblent être les moyens les plus importants pour multiplier son réseau et ses connaissances à travers la France, mais aussi à travers le monde. Le site internet deviendrait le lieu de rencontre des militants. Le forum, présent sur le site de Nouvelle Résistance, rassemble les internautes autour de débats d’idées, de confrontation quasiment en direct, qui construisent petit à petit la définition de leur idéologie et de leurs moyens d’action. La confrontation rendue possible par une relative « censure » des modérateurs permet au forum de devenir un lieu d’échange et de rencontres :

« Le principe même de faire de la politique autrement est justement de se confronter avec les autres, de débattre, d’échanger des idées et des exemples de vie, même si on n’arrive pas à « convaincre ». (…) Quand on fait de la politique, on agit en soldat-politique ! Le forum est à considérer comme un des outils du soldat-politique de ce siècle. » Message posté le 26 mars 2004 par le modérateur VNRSI dans le forum politique de Nouvelle Résistance, sujet « Forum : espace de liberté ».

 

Pour Alternative Libertaire, le réseau doit servir à élaborer « de nouvelles pistes de travail en commun ». L’objectif est en phase de projet, les militants sentent que le réseau peut être potentiellement porteur de nouvelles façons de militer ou de communiquer vers les autres militants. Mais la prise de conscience n’est pas aussi rapide que pour Nouvelle Résistance, en effet Alternative Libertaire dispose de militants implantés dans le tissu associatif et ont, de fait, d’autres terrains d’engagement.

 

Jean-Louis Weissberg[11] donne un but précis de la communication sur l’internet : « La forme politique absolue qu’Internet promeut consiste à fonder directement la légitimité du pouvoir sur l’association de collectifs de base, sans référence à une instance qui les dépasse. » Il n’existerait donc plus de rapports hiérarchiques, l’horizontalité des rapports deviendrait la norme. Cette conception de la communication et du pouvoir est à associer à l’utopie libertaire ou révolutionnaire telle que nous la connaissons chez ces mouvements : pas de rapports de pouvoir, pas de chef, pour une liberté absolue des individus et de la communication entre individus[12]. Les acteurs semblent s’autogérer autour d’un site internet qui sert de repère spatial ou organisationnel.

 

-          Redéfinition de l’idéologie politique

 

Nouvelle Résistance, à travers ses militants, veut tenter de se démarquer des mouvements d’extrême droite classique en prenant des positions « assez claires » au sein du forum. Les messages contre les identitaires, contre le FN sont nombreux et tous expriment une opposition, doublée d’une certaine méfiance envers ses organisations. Pour preuve, le terme « les Identitaires » est supprimé par les modérateurs des forums pour qu’on ne puisse faire aucun lien avec cette mouvance, alors qu’elle aussi se revendique révolutionnaire et fait appel aux mêmes penseurs tels que Julius Evola.

Pour Alternative Libertaire, le changement idéologique se situe plus sur le terrain de l’action internationale. Alternative libertaire est adhérente au réseau mondial "Solidarité internationale libertaire"[13]. Sur le site d’Alternative Libertaire, on peut lire : « L’avenir est pour nous à la solidarité et à la coordination internationale des luttes. » Pourtant l’internet n’est pas utilisée au maximum de ces possibilités intercréatives[14] et est souvent exploité « comme le lieu de la circulation d’information, dans des espaces fermés et sans intervention réelle dans le monde extérieur[15]. »L’internet reste l’un des moyens essentiels pour tenter de fédérer de nouveaux militants au-delà du territoire pour cette organisation, qui a entrepris depuis longtemps une réflexion internationaliste sur ses actions.

 

 

Conclusion : Le site internet comme l’organisation symbolique des mouvements politiques marginaux.

 

L’internet peut apparaître comme favorisant des dynamiques communicationnelles permettant d’échapper à un modèle vertical descendant du pouvoir.  On voit notamment apparaître de nouvelles fonctions de médiation. Nous pouvons affirmer que le site internet et les logiques de coopération et de médiation qui s’y rattachent, constitue un espace symbolique de l’organisation pour ces mouvements.

Ces sociabilités créées sur le réseau peuvent aussi permettre d’appartenir à plusieurs communautés et les individus se dotent d’un « portefeuille de sociabilité[16] » en appartenant à plusieurs réseaux ou communautés. On peut être à la fois anarchiste, appartenant à des communautés athées et franc-maçon et cultiver ces différentes communautés au sein de l’espace digital. L’internet permettra de mettre en relation les différents militants à travers les interfaces d’échange ou les processus d’autonomisation développés chez certains sites, tout comme une organisation physique. Cependant, comme l’ont montré Fabien Granjon et avant lui Jacques Ion, ces communautés sont extrêmement fragiles.

 

En 1998, « la volonté de constitution d’un réseau spécifique n’est certes pas une préoccupation majeur des anarchistes présents sur le net[17] », tout au plus, c’est un vrai moyen d’information à l’intérieur du mouvement, mais aussi une preuve de l’existence d’une communauté anarchiste. De la même façon, les nationalistes révolutionnaires n’ont jamais été aussi visibles que depuis qu’ils possèdent un site internet, parce que son organisation devient par là même beaucoup plus efficace et opérationnelle.

 

Alors que ces mouvements étaient en perte de vitesse depuis quelques décennies, à cause en partie de l’incapacité presque totale de s’organiser pour mener à bien les actions, ils ont mené des initiatives d’abord individuelles plus ensuite collectives pour trouver une manière de militer plus en accord avec les grands principes de ces organisations : autogestion, anti-autoritarisme, actions internationales fondatrices… L’internet a été en partie une forme de réponse.

 

 

 

 

Bibliographie : 

 

CAMUS, J-Y., « Une avant-garde populiste : peuple et nation dans le discours de Nouvelle Résistance », in Mots Les langages du politique, « Discours populistes », n°55, juin 1998

 

JAUREGUIBERRY, F., et PROULX, S., Internet, nouvel espace citoyen ?, Paris : l’Harmattan, Logiques sociales, 2002.

 

JORDAN, T., S’engager ! Les nouveaux militants, activistes, agitateurs…, Paris : Editions Autrement Frontières, 2003.

 

GHITALLA, F.,,« Arpenter le web : liens, indices, cartes. » in Terminal 2001-2002 n°86

HABERT, B., et LICOPPE, C.,, « Décrire la toile pour mieux comprendre les parcours. Sites personnels et sites marchands. » in Réseaux n°116, 2004

 

WEISSBERG, J-L., « Retour sur l’interactivité », chapitre 5, Présences à distance, Pourquoi nous ne croyons plus à la télévision, L’Harmattan communication, 1999.

 

 



[1] JORDAN Tim, 2003, S’engager ! Les nouveaux militants, activistes, agitateurs…, Paris : Editions Autrement Frontières

[2] www.alternativelibertaire.org

[3] www.voxnr.com

[4] Un responsable du site indique dans les premières pages : « La mise en place de sites web, l’existence de mailing lists, tout cela a été un instrument non négligeable, y compris pour contourner les grosses machines de guerre politiques de certaines organisations, et permettre une vraie circulation (horizontale, non-médiée) des informations et des analyses. » BLONDEAU, O., « La technique comme prétexte à une réflexion sur un renouvellement de la démocratie et de la pratique militante. Formats et procédures de débat public sur Internet. » Colloque « Les mobilisations altermondialistes », 3-5 décembre 2003, source http://www.afsp.mshparis.fr/activite/groupe/germm/progcoll031203.html . De la même façon Attac a utilisé l’internet pour rassembler la multitude de groupes locaux qui se créaient en France, mais aussi à travers le monde.

[5] entre autre ce Système de Publication pour l’Internet : www.spip.net : « SPIP est le système de publication développé par le minirézo pour la gestion du site uZine… »

[6]source site VOXNR, page présentation du mouvement »

[7] Castells, référence note 2

[8] Ces pages sont récurrentes quel que soit la version du site : pages actualités par exemple…

[9] Pour Weissberg, « l’autonomisation existe quand l’acteur médiatise lui-même l’évènement et construit directement l’espace de sa communication et de sa diffusion. On caractérise l’autonomisation de la médiation par l’usage direct de logiciels permettant d’accomplir directement une tâche. » WEISSBERG Jean-Louis, 1999

[10] http://www.voxnr.com/reseau/#ReRai

[11] dans WEISSBERG Jean-Louis, 1999 « Retour sur l’interactivité », chapitre 5, Présences à distance, Pourquoi nous ne croyons plus à la télévision, L’Harmattan communication

[12] à des degrés différents chez ces mouvements, qui n’ont pas les mêmes conceptions de l’autogestion.

[13] avec notamment ABT (Liban), Apuyo Mutuo (Espagne), CGT (Espagne), FAG (Brésil), FAU (Uruguay), Marmita (Grèce), OSL (Suisse et Argentine), ORA (Rép. tchèque), SAC (Suède), Unicobas (Italie)

[14] Voir texte sur notion d’intercréativité : « De l'anarchisme au combat identitaire : l'internet comme média révolutionnaire ? » MATUSZAK Céline. Communication, Colloque de la CISFSIC, Bucarest 2003.sur http://archiveSIC.ccsd.cnrs.fr/

[15] TURBINE Eric, 2003, « Le débat politique sur Internet. » dans Les anarchistes et Internet ; Revue Réfractions n°10, Printemps 2003. Cet auteur est lui-même militant anarchiste et intervient sur la liste Unité Libertaire.

[16] Idem, Castells, (2001), p. 165

[17] Idem note 10