L'internet[1] des mouvements transgressifs : un exemple de «transnationalisation» des identités militantes.

Céline Matuszak *

Université de Lille iii

Aujourd'hui les recherches en sciences de l'information et de la communication et en sciences politiques tendent à établir l'existence de mouvements d'affirmation identitaire comme des expressions possibles de la société civile internationale [2]. Ces mouvements, issus la plupart du courant altermondialiste, se sont développés notamment grâce à l'internet qui permet de coordonner les actions et de rendre internationales les différentes luttes. On prête peu d'attention dans ce contexte à certains mouvements que nous qualifierons de «transgressifs» [3], souvent médiatiquement invisibles, qui adoptent de nouvelles stratégies de luttes. En effet, ils construisent peu à peu des stratégies de communication transnationale afin de constituer des réseaux internationaux pour être le cadre de leurs actions. On  s'arrêtera sur un mouvement anarchiste et un mouvement révolutionnaire solidariste et nationaliste ainsi que sur les sites d'information alternative aux mêmes idéologies. Ces organisations déjà fortement imprégnées d'une vision internationaliste auraient une utilisation de l'internet qui renforcerait leurs logiques identitaires [4] et militantes.

Notre travail s'articule ici plus spécifiquement autour de la question de l'accès à l'espace public par le biais de l'internet, pour des organisations politiques qui se situent hors de l'espace public légitime [5]. Militants anti-Ivg, mouvements sectaires, antisémites..., les mouvements interdits d'accès à l'espace public sont nombreux [6]. Nous prendrons deux courants, deux idéologies cristallisées dans des discours repérables et qui ont investi depuis longtemps les médias alternatifs faute  d'un accès autorisé aux médias de masse : les anarchistes libertaires d'un côté et les nationalistes et solidaristes de l'autre. Ces groupes révolutionnaires recherchent une expression publique et utilisent la scène internationale pour se développer et coordonner des actions. La description et l'analyse de ces organisations à travers l'internet permettent de mieux cerner les problématiques de ces mouvements par nature fermés et très méfiants.

Notre travail s'inscrit dans une double visée : il s'agit d'abord de travailler sur les objets «sites» dans une perspective d'étude des usages de l'internet à travers une porte d'entrée qui est la page de liens. Puis nous avons tenté de comprendre les enjeux à l'intérieur de ces sites par une analyse du discours notamment dans les forums, listes de discussions et les trois «portails d'information» Indymedia [7] et A-Infos [8] du côté libertaire, Altermedia [9] du côté nationaliste. L'apparition de portails d'information basés sur la publication ouverte a entraîné de nouveaux rapports à l'information et à l'action. Ces nouvelles interfaces préfigurent l'émergence d'un espace de contestation mondialisée.

Présentation de l'objet de recherche

Le courant anarchiste dispose d'un vaste réseau d'organisations indépendantes. Nous nous attarderons plus spécifiquement sur le site d'Alternative libertaire [10] qui se situe dans la minorité de l'Organisation révolutionnaire anarchiste. Les collectifs regroupent environ deux cents militants dans une trentaine de villes. Alternative libertaire adhère au réseau mondial «Solidarité internationale libertaire» [11]. L'analyse de ce mouvement sera complétée par celle des listes de discussion «Unité libertaire» [12] et «Fraternité libertaire internationale», deux listes qui sont l'aboutissement d'initiatives de rassemblement du mouvement anarchiste. Nous complèterons cet objet de recherche par deux sites d'information, A-Infos et Indymedia. Indymedia est né en novembre 1999 lors du sommet de Seattle, le réseau Indymedia (Independent Media Center) dispose de quatre-vingts comités répartis dans une vingtaine de pays fonctionnant sur une base libertaire : décentralisation et auto-organisation. Indymedia se caractérise par le principe de publication ouverte «open publishing» qui donne à l'internaute la liberté de publier en ligne tous types d'informations et de documents. A-Infos, «agence de presse anarchiste»,  est un outil libre mais soumis à la modération pour informer les collectifs anarchistes. Nouvelle Résistance est un mouvement nationaliste solidariste et révolutionnaire fondé en 1991 issu de Troisième voie. Composante originale de l'extrême droite française, le courant ethno-nationaliste a toujours travaillé pour « la réunion du peuple européen ». Cette idéologie se définit comme « nationale-bolchévique ». Ce mouvement compte environ cent cinquante personnes et publie le bimestriel La voix du peuple [13]. Nous analyserons le site d'information Altermedia, basé sur le principe de publication ouverte, qui se présente comme « un site interactif d'information en langue française » [14] et se positionne comme le média alternatif des différentes mouvances de l'extrême droite.

1. L'internet : un espace de contestation internationale ?

Aujourd'hui, le répertoire d'action médiatique des mouvements sociaux s'est doté d'un nouvel outil qui communique au-delà des frontières. Pour Sylvie Ollitrault [15] : « Certains groupuscules activistes veulent faire de l'Internet plus qu'un espace d'échanges, un véritable espace de contestation ». Pour Isabelle Sommier [16] : « La cyberpropagande traduit le déplacement de la contestation du niveau national au niveau transnational, en cherchant à susciter une solidarité par-delà les frontières, à mobiliser ce que certains appellent «l'opinion publique internationale» ». Certains mouvements sociaux ont depuis longtemps entrepris de mener des actions hors du territoire national, c'est le cas de nombreuses Ong comme Greenpeace, Amnesty International, mais aussi de l'armée zapatiste de libération nationale [17]. Ces derniers ont utilisé l'internet dans une mobilisation dépassant les frontières et notamment contre la mondialisation libérale, thème majeur de ce début de siècle [18]. La spécificité de ces thématiques a entraîné avec elle l'arrivée de nouveaux groupes contestataires et radicaux et certains mouvements d'extrême droite ont profité de ce contexte.

Les mouvements que nous étudions se trouvent être dans des stratégies différenciées de constitution d'une conscience identitaire et idéologique à l'échelle internationale. Nouvelle Résistance commence notamment à tisser un réseau qui dépasse les frontières nationales. Pour Alternative Libertaire et le courant anarchiste notamment à travers les listes de diffusion, le souhait est de fédérer une « unité mondiale du mouvement libertaire » [19].  Cette dimension servirait à légitimer le mouvement et à donner une plus grande ampleur à l'idéologie défendue. Les combats internationalistes menés par ces organisations prendraient notamment une dimension structurante dans leur identité, en légitimant certaines actions. Pour Sylvie Ollitrault, « l'apparition de l'Internet a participé à la transnationalisation des identités militantes et au soutien de mobilisations méconnaissant les frontières étatiques ». L'internet reste l'un des moyens essentiels pour tenter de fédérer de nouveaux militants au-delà du territoire pour ces organisations, qui ont entrepris depuis longtemps une réflexion internationaliste sur leurs actions. Nous tenterons de comprendre les logiques d'appropriation de l'internet par ces mouvements déjà inscrits dans une vision transnationale de l'action politique.

2. Une vision internationaliste basée sur l'identité et l'organisation des acteurs : le site comme fenêtre ouverte sur l'organisation
Les pages de liens comme le révélateur d'une vision internationaliste de l'action ?

Les pages de liens nous sont utiles pour établir la carte d'identité politique du mouvement, ainsi que sa stratégie de positionnement. Les liens sont révélateurs de la conception de l'outil «site» dans une stratégie de communication du mouvement. En effet, caractérisés comme « portes de sortie » [20] du site, les liens sont destinés à expliquer et à informer sur le mouvement lui-même ou ses combats. Les stratégies observées peuvent être extrêmement variées, une cohérence propre au site se dégage souvent et valorise le plus souvent trois dimensions répertoriées : d'abord une dimension interne comme le renvoi aux groupes locaux, ensuite le milieu partisan, qui est constitué des différentes associations se regroupant autour du mouvement et enfin la dimension internationale. C'est de cette dernière dimension dont nous nous occuperons.

À travers les pages de liens, nous avons établi une cartographie géographique des sites référencés qui sont les organisations internationales de même idéologie. Nous avons entrepris de comparer la présence des deux courants dans le monde afin de déterminer leur implantation géographique. Nous constatons une implantation différente de ces mouvements dans l'ensemble du monde. Les tactiques de présentation sont différentes, Nouvelle Résistance, à l'image de son idéologie qui situe son action dans le cadre supra-national de «l'Europe-continent», nous propose une présentation par continent. Les organisations proches idéologiquement sont au nombre de cent cinquante. Pour Alternative Libertaire, cette implantation se concentre sur deux pôles seulement : l'Europe et l'Amérique du Nord et du Sud et rentre dans le cadre d'une organisation internationale appelée Sil «Solidarité internationale libertaire», constitué en avril 2001 pour « réaliser des projets concrets de solidarité internationale ». La première série de projets concerne l'Amérique du Sud, ce qui explique le nombre important d'organisations de ces pays dans les pages de liens. Nous arrivons donc à deux représentations du monde et de l'action politique : organisation relais pour les anarchistes à l'échelle mondiale et qui se sert principalement des contre-sommets pour se réunir, et Nouvelle Résistance qui se voudrait être le rassembleur du combat solidariste international en organisant lui-même ces réseaux.

L'affichage des liens prend une dimension symbolique dans leur identité en tentant de rassembler différents acteurs autour de causes communes : notamment le combat contre la mondialisation libérale pour les deux courants. Les pages de liens restent le révélateur d'un positionnement idéologique transnational fort. Par contre, elles nous renseignent peu sur les actions réelles entreprises à l'international, et symbolisent à elles seules le prolongement de l'action militante sur un terrain transnational.

Structuration de l'idéologie du mouvement à travers les forums, les listes de discussion et portail d'information et de publication ouverte : Pour quelle Internationale révolutionnaire ?

Le rôle du forum est de rassembler des internautes éparpillés géographiquement, mais aussi de donner une cohésion au groupe par la parole «électronique». À travers l'analyse de discours, nous avons remarqué l'intérêt pour des questions internationales dans les listes de discussion et les forums. Pourtant ces listes restent des lieux d'échange. La coordination reste un phénomène rare pour ce qui est des anarchistes et des nationalistes révolutionnaires, phénomène expliqué [21] par les militants par la présence des Renseignements Généraux sur ces listes.

Depuis quelques années, les sites alternatifs d'information gérés par la publication ouverte se développent et deviennent les piliers de l'échange de l'information à un niveau international. Nous avons pointé les différentes tendances qui se diffusent et se structurent à l'intérieur des groupes et des sites internet. Mis à part des rencontres ponctuelles, les actions communes restent très faibles. L'existence de ces deux listes de discussion, Unité Libertaire [22] et Fraternité Libertaire Internationale, inscrit les échanges dans une lutte internationale. Pourtant, dans les thèmes discutés, nous ne retrouvons que très peu de discussions au sujet d'actions internationales. Les participants sont avant tout francophones (français, belges, suisses, canadiens) et centrent leurs interventions autour de la définition de l'idéologie. La prise de conscience de l'obligation d'un débat international se fait notamment sentir [23].

À l'image des pétitions sur le Web, la participation des anarchistes aux différents contre-sommets donne plus facilement à voir la création d'une opinion libertaire mondiale que certaines actions ponctuelles et ciblées [24]. Le désir de placer la lutte à cet échelon est lisible dans les réflexions idéologiques à travers les débats et les pages d'information sur les sites : sur le site d'Alternative Libertaire, on peut lire : « L'avenir est pour nous à la solidarité et à la coordination internationale des luttes. » Pourtant l'internet n'est pas utilisé au maximum de ces possibilités intercréatives [25] et il est souvent exploité « comme le lieu de la circulation d'information, dans des espaces fermés et sans intervention réelle dans le monde extérieur » [26]. Les mouvements anarchistes sont toujours dans l'incapacité de se rassembler et de se fédérer, cette impossibilité est peut-être à rapprocher d'une certaine efficacité sur l'organisation de l'idéologie structurante de l'anarchisme : pas de structures, pas de chefs... Peu de retombées médiatiques et militantes sont attribuées aux initiatives anarchistes en France et à l'étranger. Ce constat semble constitutif de l'idéologie et de l'organisation du mouvement.

Dans les discours des nationalistes révolutionnaires, les conceptions militantes sont différentes. Le site internet reste le pilier et le relais des pratiques et des actions à travers le réseau nationaliste constitué depuis quelques années. Pour Nouvelle Résistance, la constitution de véritables réseaux à travers l'Europe est un but affiché de l'action militante avec par exemple l'organisation de conférences-débat [27] en présence d'acteurs nationalistes européens notamment.  L'action est aussi inscrite dans une vision internationale avec le slogan répété au sein du site, mais aussi dans les forums « Ni mondialisme, ni alter-mondialisme, solidarisme ! ».

Les discours de ces sites développent plus un sentiment communautaire transnational qu'ils n'exhortent à de véritables actions pilotées par ces mouvements. Seule Nouvelle Résistance se sert de son site pour l'organisation d'événements grâce aux contacts entrepris en Europe.

3. Vers une transnationalisation de l'action militante ?

Ces mouvements utiliseraient l'internet pour mettre en place de manière différente de nouvelles stratégies de reconnaissance identitaire dépassant les frontières géographiques.

Nouvelle Résistance commence à créer un véritable réseau nationaliste européen. Les anarchistes libertaires s'organisent plus spécifiquement autour des luttes sociales et des grands événements internationaux, l'internet servant ici de relais de cet engagement.

Cette transnationalisation de l'action a bien lieu dans les mouvements nationalistes révolutionnaires, aidée par l'outil internet. Pour les anarchistes libertaires, mis à part l'organisation des contre-sommets à l'aide de ce média, l'éclatement des mouvances et des idéologies, même avec une réelle volonté d'unification, ne réussit pas à fédérer une internationale active à l'étranger. L'internet n'est pas développé dans toutes ses potentialités notamment grâce aux logiciels de travail collaboratif qui pourraient faire participer davantage le militant aux processus d'information. L'arrivée des sites d'information alternative a changé les pratiques. Nous ne nous occuperons pas ici de ces sites, en tant que producteurs d'information et les polémiques qui s'y attachent [28], mais en tant qu'espaces de diffusion d'informations préalables à l'action [29].

L'«Open Publishing» comme phénomène de structuration de l'action

De nouveaux lieux d'échanges se sont créés à partir de la première mobilisation à Seattle contre l'Omc, dans le même temps une réflexion générale sur les médias alternatifs a abouti à la création de médias indépendants grâce aux sites de publication tels que Indymedia, Altermedia et A-Infos.

Aujourd'hui ces sites d'information semblent être les lieux d'une publication d'information et de communication d'actions transnationale, ils permettent aux militants d'échanger des informations très rapidement et mettent en oeuvre des actions souvent sous la forme de mobilisations éclair. Ces sites recouvrent souvent l'ensemble des continents.

Pour A-Infos et Indymedia, nous retrouvons souvent les mêmes contributeurs que dans les listes de diffusion classiques. Ce qui renforce les thèses de Jacques Ion et Sylvie Ollitrault sur l'émiettement du «Nous» et le renforcement d'un activisme individualisé. Cet activisme répond très bien à la liberté militante dans les organisations anarchistes. Il fonctionne le plus souvent par happenings, des mobilisations impromptues, où les militants sont prêts à agir à l'annonce de la mobilisation. Ces agences de presse alternatives et ouvertes donnent l'impression aux militants d'une conscience anarchiste mondiale, dépassant les clivages idéologiques.

Pour les nationalistes révolutionnaires, Altermedia sert de faire-valoir aux actions pilotées dans les organisations nationalistes.

Ces sites d'information deviennent petit à petit les piliers d'une conscience révolutionnaire transnationale et permettent de créer, à la place des sites, des réseaux de la radicalité anarchiste et nationaliste révolutionnaire.

Conclusion : Le cyberespace : un espace d'objection politique ?

L'internet reste un des moyens privilégiés de la lutte et de la coordination des actions se définissant comme révolutionnaires à un échelon international. Pourtant le développement de l'outil est à mettre en parallèle avec l'identité militante des acteurs. La faiblesse des réseaux internationaux, due à une pluralité des opinions et engagements chez les anarchistes, ne favorise pas un développement de l'action internationale. La participation reste confinée à des cercles restreints qui sont de l'ordre de l'engagement individuel où elle intervient en supplément des actions contre la mondialisation libérale lors des contre-sommets. C'est notamment A-Infos qui prend le rôle d'informateur en temps réel des actions.

L'internet reste l'outil privilégié pour certains mouvements et plus particulièrement Nouvelle Résistance qui a entrepris de ramifier les différents réseaux européens avec pour objectif annoncé de créer une mobilisation internationale importante à partir du site et en s'appuyant sur Altermedia comme «site promotionnel» d'information.

On assiste petit à petit à l'apparition de formes nouvelles d'expression publique, peut-être potentiellement porteuses d'une évolution significative pouvant contribuer à la transformation de l'espace public : de nouvelles fonctions militantes apparaissent, les nouvelles technologies sont utilisées, notamment à travers les sites d'information, dans les mouvements internationaux et une ébauche de réflexion sur la contestation et ses formes d'actions intervient à l'échelle internationale. Le but revendiqué de ces mouvements transgressifs est de construire de véritables espaces d'objection politique. Ces combats internationalistes pourraient être considérés comme représentant pour eux une porte d'entrée dans l'espace public politique au niveau plus ou moins imaginaire, plus ou moins naissant, plus ou moins durable d'une opinion politique sinon, à proprement parler, mondiale, du moins à référence fortement internationalisée. 

 

 

 



[1]    L'honneur de la majuscule fréquemment accordé au réseau international est symptomatique du culte qui l'entoure. J'utiliserai l'orthographe du mot « internet » sans majuscule. La première lecture détermine le sens que l'on veut donner au mot : l'internet ne doit pas être  un acteur mythifié, mais je le considérerai plutôt comme un outil, un médium, pour conduire au mieux mes recherches. Je n'utiliserai donc pas la majuscule si souvent utilisée pour écrire ce mot.

*           cmatuszak@wanadoo.fr

[2]   Proulx Serge, 2002, « Mondialisation et mouvements d'affirmation identitaire : expressions possibles de la société civile internationale », dans JaureguiberryF. et Proulx(dir.), Internet, nouvel espace citoyen ?, Paris : l'Harmattan, Logiques sociales.

[3]   Ces mouvements que je qualifierai globalement de «transgressifs» sont ceux qui « viseraient des changements sociaux, destinés à redéfinir les structures sociales. Ils rejettent les institutions existantes, en envisageant parfois de nouvelles structures ». JordanTim, 2003, S'engager ! Les nouveaux militants, activistes, agitateurs..., Paris : Éditions Autrement Frontières

[4]   À comprendre ici dans le sens d'appartenance à un même courant idéologique et se regroupant sous des valeurs communes.

[5]   Je me situe dans le même courant que É. Dacheux ou encore D. Wolton sur la notion d'espace public pensé par Habermas, vu comme un espace de légitimation de la démocratie possédant une forte dimension symbolique.

[6]   Pour comprendre plus globalement le système d'expression en général, ma démarche a été d'entrer par une analyse des comportements et des pratiques de sujets politiques prétendument atypiques.

[7]   Portail d'information d'inspiration libertaire : http://indymedia.org

[8]           http://www.ainfos.ca/fr

[9]           http://fr.altermedia.info

[10]           www.alternativelibertaire.org

[11]  avec notamment Abt (Liban), Apuyo Mutuo (Espagne), Cgt (Espagne), Fag (Brésil), Fau (Uruguay), Marmita (Grèce), Osl (Suisse et Argentine), Ora (Rép. tchèque), Sac (Suède), Unicobas (Italie)

[12]  unite-libertaire@yahoogroupes.fr

[13]           www.voxnr.com

[14]  « Patriotes ou nationalistes, radicaux ou militants de droite, nationaux-révolutionnaires ou identitaires, catholiques traditionalistes ou païens (...) vous avez tous un point commun : on vous prive de parole et d'accès aux médias. C'est pourquoi ce site est à vous tous au-delà de vos différences. » Ces indications sont précisées dans la présentation du site.

[15]Ollitrault Sylvie, 2002, « Internet, soutien au militantisme sans frontières ? », dans L'Internet en politique des États-Unis à l'Europe, Serfaty Viviane (dir.), Presses universitaires de Strasbourg.

[16]Sommier Isabelle, 2003, Le renouveau des mouvements contestataires à l'heure de la mondialisation, Champs Flammarion.

[17]  Ezln à partir de 1994 dirigée par le sous-commandant Marcos

[18]  Voir Agrikoliansky Éric, 2003, « De l'anti-colonialisme à l'altermondialisme : généalogie(s) d'un nouveau cadre d'action collective », Colloque « Les mobilisations altermondialistes », 3-5 décembre 2003.

[19]  Page d'accueil du site Unité libertaire Internationale : http://membres.lycos.fr/unitelibertaire

[20]  Beaudouin V., Licoppe C., nov-déc 2002, « Parcours sur Internet », Réseaux n°116.

[21]  Réponse à un questionnaire envoyé par mail sur la liste Unité Libertaire

[22]  Issu du site Unité Libertaire Internationale qui propose une version du site en anglais, en breton, en chinois, en espagnol, en français, en italien et en portugais.

[23]  Sujet sur FSL-Eeturbine : 22/11/200 « (...) j'ai l'absolue conviction qu'une bonne partie de la stérilité du «débat sur l'unité» provient du fait qu'il est cantonné à l'hexagone et à son histoire anar... »

[24]  Sur Liste Unité Libertaire, on peut lire : « je me mets à penser à un congrès anar mondial qui aurait lieu dans ce genre d'endroits... » de Eeturbine le 18 novembre 2003

[25]  Voir texte sur notion d'inter‑créativité : « De l'anarchisme au combat identitaire : l'internet comme média révolutionnaire ? » Matuszak Céline. Communication, Colloque de la Cisfsic, Bucarest 2003.sur http://archiveSIC.ccsd.cnrs.fr

[26]  Turbine Éric, 2003, « Le débat politique sur Internet », dans « Les anarchistes et Internet », Revue Réfractions n°10, Printemps 2003. Cet auteur est lui-même militant anarchiste et intervient sur la liste Unité Libertaire.

[27]  Conférence parisienne du 17 janvier 2004 sur le thème « Contre le mythe du choc des civilisations, la réponse du peuple » ; réunion européenne des radicaux et des nationalistes révolutionnaires à Barcelone en Mars 2003 sur le thème : « Les Européens disent non à l'agression impérialiste contre l'Irak »

[28]  Débat sur l'Open Publishing qui a notamment mis sur le devant de la scène Indymedia pour la liberté accordée à certaines personnes de développer des informations à caractère antisémites.

[29]  On peut lire sur le site A-Infos en ouverture : « A-Infos est à la fois outil d'organisation, de propagande et un outil d'information du mouvement et pas seulement des informations par, sur et pour les anars ».