La religiosité à l'époque des médias

 

-          le cas de jeunes chrétiens croyants de la Roumanie post-communiste -

 

 

par Elena I. GHEORGHIU

 

 

Introduction

 

La société de l'information suggère des changements certainement économiques, politiques, sociaux, donc autant culturels et anthropologiques. L'expansion désormais mondiale des differentes techniques de communication en masse a comme résultante, de facon toujours plus évidente, des mutations inhérentes et en quelque sorte communes à toutes les sociétés et cultures (le fameux "village global» selon McLuhan), et, par conséquent (indirectement et à long terme) de la personne meme. Il reste a voir pas seulement en quels sens précis, mais aussi en quelle mesure effective les mass-média ont un impact à ce niveau culturel et anthropologique.

                Sans aucune prétention de offrir quelque réponse exhaustive à telles questions, on se limite a considérer la question de la possible relation entre mass-média et religion, et plus profondement entre mass-média et religiosité[1]. Car, notre recherche - effectuée sur un echantillon representatif de la population jeune particulièrement croyante (donc manifestant un niveau de religiosité significatif) et appartenante aux differentes confessions chretiennes existantes en Roumanie - a relevé que, en Roumanie parmi les agents effectifs de socialisation religieuse, il y a aussi les moyens de communication en masse.

Par cet étude donc ce que nous nous proposons d'offrir aux lecteurs c'est: premièrement, une analyse de l'impact que, dans la Roumanie post-communiste, l'utilisation des technologies de communication en masse a pu effectivement avoir sur la personnalité sociale de certains individus et plus précisément sous l'aspect des valeurs partagées par ceux-ci notamment attitudes et comportements religieux; et, deuxièmement, une analyse de la religiosité-meme des personnes ayant subi une conversion religieuse (au christianisme en ce cas) par l'intermediaire des médias (en analysant les dimensions fondamentales de leur religiosité) notamment journaux - radio - télevision.

Du point de vue de la sociologie des médias notre discours est donc relatif plutot aux fonctions socio-culturelles effectives des médias; en tant que du point de vue de la sociologie des religions il s'agit de voir le «profile» typique (si il en est le cas) de la religiosité de jeunes croyants dans la conversion religieuse desquels un role important l'ont eu les médias (par rapport au type de religiosité de personnes dans la conversion religieuse desquelles un role fondamental l'ont eu autre facteurs que les médias).

Le sens précis de cette analyse n'est pas seulement au fond celui de questionner le discernement de la personne sociale face à la communication de masse, mais est aussi celui d'offrir une description d'un type de religiosité de l'»homo videns»[2] (ce dernier, interet surtout des sociologues des religions lesquels n'ont pas encore abouti à des reponses édifiantes sur la religiosité des gens en general et des chrétiens en particulier, à l'epoque actuelle que nous avons bien voulu appeller "l'époque des médias»).

 

 

 

Le contexte de notre recherche

 

La modernité caractérise le contexte social roumain, pour ce qui concerne la religion et la religiosité, en tant que sécularisation[3].

Mais, à coté des signes de sécularisation, co-existent ceux d'une religiosité post-moderne[4], ainsi que éléments de traditionnalisme religieux encore assez répandus et desquels on n'entrevoit pas une prochaine disparition: en ces sens on peut fair réference à une certaine contre-sécularisation (lors de laquelle, en fait, se produit un synchrétisme entre traditionnalisme et post-modernisme pour ce qui concerne la religiosité c'est à dire les croyances, les pratiques religieuses, la morale et les conséquences comportamentales). 

En fait, la religion et la foi constituent encore aujourd'hui des valeurs fondamentales de la société en Roumanie, où pendant les années '90 est augmenté le nombre des personnes pour lesquelles la religion est importante (voir Tableaux 1 et 2). De sorte que à la fin des années `90 la Roumanie s'est relevée etre le deuxième pays d'Europe où la religion est considerée très importante (par 51.3% de la population du pays), après la Malte (67.2%); et, le pays où le 86.6% trouvent l'appui et la force dans la religion par la foi[5].

 

Tableau 1

En quelle mesure est importante la religion, dans votre vie? (1993, 1997): (%)

 

                   %

 très importante

Assez importante

Pas tellement imp

Pas du tout imp

En 1993

40.9

32.0

18.4

0.6

En 1997

50.0

34.5

11.9

2.6

 

Tableau 2

En quelle mesure sont importantes les suivantes choses, dans votre vie ?  (1999) : (%)

 

                       %

Très important

Assez  important

peu important

Pas du tout imp.

Le travail

70.3

24.2

3.8

1.3

La famille

84.5

12.7

1.6

0.6

Les amis et les connaissances

25.8

46.5

23.0

3.1

Le temps libre

22.9

43.7

26.9

3.9

La politique

5.0

19.8

33.0

40.7

La religion

51.0

27.6

15.1

5.7

Toujours parmi les signes de contre-sécularisation, s'inscrivent aussi les manifestations de religiosité de certaines cathégories de jeunes[6], manifestations lesquelles ont commencé a se produire dès le décembre 1989 avec la chute du régime politique dictatoriel de gauche, quand de nombreux jeunes revendiquaient la liberté dans les rues de Bucarest (et ailleurs, sans le souci de etre fusillés) en criant «Dieu existe»,  «Dieu est avec nous», «nous mourrons et nous serons libres», tout en portant avec eux des croix, des icones et des chandèles[7]. Depuis la période immédiatement suivante à celle de la Révolution et jusqu'à nos jours, on peut souvent constater, toujours auprès de certaines cathégories de jeunes, l'effective existence d'un esprit apologétique[8]. Il ne s'agit pas simplement du fait que, au moins du 1990 au 1995, les statistiques[9] montrent que toujours plus nombreux jeunes appartenants nominalement aux différentes confessions chrétiennes, ont manifesté une vocation pour la vie religieuse sacerdotale ou monastique. Mais il y a aussi de nombreux jeunes laiques, dans la Roumanie post-communiste, qui manifestent (dès lors) un intéret special envers la religion chrétienne, intéret empiriquement constatable du moins aussi par ce fait de former des groupes ou associations à charactère religieux chrétien, avec le but déclaré de progresser spirituellement.

                L'associationisme (religieux ou pas) des jeunes comme phénomène péculiaire des sociétés ayant les traits specifiques de la modernité, existe pleinement en Roumanie où seulement en 1991 il y avaient dejà plus de 1000 associations des jeunes[10]. Nonobstant la diminution, pendant les années suivantes, du nombre total des associations créees par les jeunes, le nombre des associations des jeunes proprement religieuses ecclésiastiques a continué a augmenter: évolution enregistrée auprès de chaque confession chrétienne existante en Roumanie[11]. De sorte que, les associations religieuses chrétiennes des jeunes constituent meme actuellement un univers statistique plus vaste de ce que l'on pourrait immaginer par la simple "représentation commune» de la réalité sociale roumaine, et une subculture certainement peu connue. Il s'agit sans discussion d'un phénomène social remarqué, du moment que il y a eu une période (aproximativement les années 1994-1996) où meme les chaines de télévision accordaient amples éspaces à ces association chrétiennes des jeunes, avec des débats sur questions telles que: que représentent ces associations? Quels sont leurs buts? que représente cette religiosité que ces jeunes des associations manifestent? S'agit-il d'un renouveau religieux[12], et avec quelles conséquences sociales?

                Dans de nombreuses régions du monde l'associationisme religieux des jeunes est un phénomène developpé, ample - et sous maints aspect dépassé - qui témoinge d'un effectiv renouveau religieux en cours auprès des ces jeunes, autrement dit qui témoigne d'une intense religiosité, suite à une vraie et propre conversion religieuse [13]. C'est ce qui s'est verifié aussi dans la Roumanie post-communiste avec ces jeunes des associations chrétiennes[14]. En créant ces associations, ils ont donné naissance à une subculture basée sur les valeurs chrétiennes, ce qui offre solutions à leurs problèmes existentiels, à leur crises identitaires, à leur besoin de découvrir le sens de la propre permanence dans le monde, tout cela par l'intermédiaire de la progressive connaissance et conscientisation des contenus de la religion chrétienne. La découverte progressive de la religion chrétienne, «déclanche» en eux une effective renaissance sur bases religieuses, ou comme dirait la dogmatique chrétienne «une deuxième naissance», ou en termes de psycho-sociologie religieuse un processus de conversion. Ce qui explique la ferveur religieuse qu'ils manifestent, ainsi que leur éspoir dans un renouveau de la religion chrétienne au niveau social plus ample (le 89.2% de ces jeunes voudraient beaucoup partager aux autres ce qu'ils ont appris et compris du christianisme).

 

                Quelques précisations methodologiques

 

                Afin d'étudier de facon valable la religiosité et les attitudes et comportements religieux des personnes pour lesquelles la religion occupe effectivement une place importante parmi les valeurs partagées, ou des personnes qui semblent avoir subi une vraie et propre conversion religieuse, les psychosociologues recomandent le choix d'un échantillon de personnes lesquelles manifestent une ferveur religieuse hors-commun. De plus, pour une meilleure compréhension du phénomène il est conseillé que celui-ci soit étudié (si la réalité le permet) dans le cadre des groupes de référence, ceux-ci étant ceux qui inspirent et justifient sans cesse les valeurs partagées, l'identité, les apparenances profondes de l'individu. Ayant consideré que les associations religieuses ecclesiales des jeunes mentionnées auparavant répondent suffisamment à ces exigences, nous avons extrait notre échantillon des celles-ci.

                Par conséquent, l'echantillon de notre recherche est représentatif des jeunes chrétiens particulièrement croyants des associations écclésiastiques des jeunes apparues en Roumanie après la chute du régime communiste dans le cadre des différentes confessions chrétiennes, dans les milieux autant urbains que rurals: obtenu par stratification bistadiale, l'echantillon a une ampleur effective de 601 individus de 12 types différents de associations chrétiennes, de 18 villes et villages. La recherche, de type quantitatif, est basée sur un questionnaire contenant 153 variables concernantes les valeurs partagées, le processus de conversion (inclus les facteurs de socialisation religieuse), la religiosité (telle que se présente aujourd'hui),.

 

                Quelques premiers résultats de la recherche

 

Lors du processus de conversion religieuse de ces 601 jeunes pour lesquels la religion est désormais très ou assez importante (Tableu 3), les médias semblent (à un premier regard des simples statistiques descriptives) avoir eu en quelque cas un role de facteurs de socialisation religieuse (Tableau 4).

 

Tableau 3. Combien tu considères important pour toi, pour ta vie: (%)

 

 

%

Très important

Assez important

Pas tellement important

Pas du tout important

Je ne sais pas

Je refuse de repondre

Le travail

44.8

50.1

3.3

0.7

-

1.2

La famille

82.5

15.0

1.2

0.3

-

1.0

Les amis et les relations aux autres

53.6

40.9

4.0

0.5

0.2

0.8

Le temps libre

28.3

50.2

18.0

0.8

0.3

2.3

La politique

3.3

13.3

41.1

35.6

2.7

4.0

La religion chrétienne

82.5

14.3

1.3

0.7

0.2

1.0

 

 

 

Tableau 4.   Lors de ta conversion religieuse, un role important l'ont eu: (%)

                               %

oui

non

Je ne sais pas (NS)

Je ne réponds pas (NR)

Les livres à thématique religieuse

64.7

29.3

2.8

3.2

Les journaux

9.3

83.0

3.3

4.3

Les transmissions télévisées

33.8

58.7

3.5

4.0

Les trasmissions radio sur thématiques religieuses

25.8

66.1

3.8

4.3

Un pretre/un moine/une moniale

61.2

32.9

2.0

3.8

Un'ami / une amie

49.3

44.3

2.7

3.8

Mon père / ma mère

55.6

39.6

1.0

3.8

Mon grand-père / ma grand-mère

50.2

43.1

2.2

4.5

Une révélation

20.1

70.9

2.7

6.3

Le fait que j'ai souffert

30.9

60.9

2.8

5.3

Quelque chose d'autre

16.0

65.6

7.0

11.5

               

Tableau 5. Je fais confiance (%)

                            %

Oui, beaucoup

Oui, assez

Pas tellement

Pas du tout

NS

NR

à l'Eglise

60.9

30.4

5.7

1.0

0.5

1.5

à l'armée

8.8

40.8

34.8

9.0

2.8

3.8

à l'enseignement

12.5

47.6

29.1

5.8

1.2

3.8

aux mass-media

2.5

17.3

52.2

22.8

2.0

3.2

aux sindicats

0.8

9.5

47.9

32.1

5.8

3.8

au Parlement

0.5

4.7

42.9

14.9

2.2

4.8

aux pubbliques fonctinnaires

0.5

9.2

49.9

31.9

3.7

4.8

au système de protection sociale

1.0

17.6

50.7

21.8

4.0

4.8

à l'Union Européenne

5.2

19.6

35.3

28.0

6.7

5.3

à l'O.N.U.

4.8

22.0

33.4

27.1

6.3

6.3

au système sanitaire

5.7

32.6

43.8

10.8

2.7

4.5

à la Justice

1.5

19.3

49.6

21.1

3.7

4.8

aux institutions de l'Etat

0.8

15.5

53.9

18.5

5.7

5.7

Aux sociétés privées

1.2

19.6

47.1

20.0

6.0

6.2

à l'OTAN

3.3

17.1

33.4

32.6

7.0

6.5

aux etres humains

14.5

46.6

28.0

6.7

1.5

2.8

à Dieu

92.2

5.8

0.7

0.3

0.2

0.8

 

Mais, à ulterieure analyse, ont résulté etre effectivement seulement 31 les jeunes lors de la conversion religieuse desquels SEULEMENT LES MASS-MEDIA (globalement considérés c'est-à-dire journaux, television, radio à la fois ou ensemble) ont joué un role - autrement dit, ont eu un role effectivement important.

En tant que pour 66 individus, a eu effectivement un role relevant lors de leur propre conversion, SEULEMENT LA TELEVISION parmi les autre médias.

Ce qui nous a déterminé a focaliser notre analyse ulterieure sur les 66 cas où uniquement la télévision a joué un role effectiv lors de la conversion religieuse,  a été la prise de conscience de l'existence des acharnés débats concernant l'influence de la télévision.

Sans doute on peut parler des mass-média comme d'une des sources de certains phénomènes sociaux, des certains modes de pensée, attitudes et comportements, bref comme d'un facteur qui influence les actions des individus et des collectivités. On ne se demande pas tellement en quelle mesure effective la relation mass-media - société a des buts précis (c'est à dire on ne se pose pas questions sur les roles de la presse), mais plutot on se demande quelles peuvent etre les conséquences globales et les influences effectives de telle relation (ou quelles sont les fonctions effectives et les effects effectifs de la presse).

Les plus dramatiques prévisions à ce sujet ont-elles une vraie raison d'etre? Sans toucher aucunement ici la question du pouvoir video-politique, on se limite à se poser des questions sur la prédominance du visible sur l'intelligible qui, selon quelques uns, porterait au fait de visualiser sans comprendre[15]. Est-ce vraiment vrai que la télévision nous rend incapables de comprehension abstracte-conceptuelle jusqu'à changer la nature humaine, jusqu'à ere susceptible de causer des mutations génétiques, alors que toute une tradition d'études socio-anthropologiques nous montre que l'esprit humain est pas sa nature-meme un'esprit de comprehension et cela demeure inchangé? La primauté de l'image est-elle si hautement nuisible a la nature humaine? Il est vrai que par les paroles et en paroles l'etre humain se communique soi-meme, pense et connait, et que pour penser il n'est point nécessaire voir (comme dirait Sartori, les aveugles n'ont point besoin de voir pour penser, et les idées ne sont jamais visibles); mais par contre voir est-il nuisible à la pensée? La primauté de l'image sur la parole (caractéristique de l'audiovisuel) est-elle vraiment nuisible à la pensée? Ou plutot la primauté de l'image, serait plus précisément le début de la fin de la pensée selon laquelle on croit d'expliquer une chose en exposant l'histoire de cette chose, et on se rapporte à des présupposés idéologiques comme à des systèmes de référence? La question essentielle, loin d'etre celle de se méfier de penser en images, serait plutot celle de apprendre à penser en immages[16]. Bref, se pose ici la question: en quoi l'image nuirait à la pensée, en quoi le fait de informer en divertissant plutot que selon réthorique serait nuisible à l'etre humain? Ou autrement dit: la télévision est-elle capable de «plasmer» significativement l'etre humain?

Sans doute la communication de masse, en faisant référence à des contenus choisis (parmi d'autres possibles) et transmis en masse (ou massivement, en proportions industrielles) aux masses (par des milieux aussi audiovisuels), comporte une énorme résponsabilité (lors de la séléction, de la hierarchisation, de la contextualisation et du commentaire des informations, tous moments de interprétation de la réalité). Mais, il est autant vrai que les contenus (hélas) transmis sont consommés personnellement, de façon privée par les personnes composantes le public récepteur[17]. ..et que meme si on ne conteste pas la fonction d'inculturation des médias, on ne peut perdre de vue que les modèles d'attitudes et de comportement ne sont ni uniformément réceptés ni unanimement partagés.

En analysant la religiosité des jeunes dans la conversion religieuse desquels le role important l'a eu exclusivement la télévision, on a pensé offrir une réponse à la question du discernement de la personne face à une des modalités de réaliser la communication de masse. On a intentionné se rendre compte en quoi (si c'est le cas) la religiosité des jeunes pour lesquels la télé a joué le role principal (lors de la conversion/socialisation religieuses) , se différencie de la religiosité des jeunes pour lesquels facteurs autres que la télé ont été déterminants lors du meme processus de conversion/socialisation. On a analysé la religiosité selon le modele théorique de la multidimensionalité, et l'effet de la communication de masse à la lumière des théories de l'effet limité (selon lesquelles l'influence des médias est un produit d'un ensemble complèxe de éléments conjuncturels, et plus précisement dans le sens que l'action des médias ne consiste pas dans la modification des attitudes et comportements mais plutot dans la confirmation et la consolidation des attitudes et comportements pre-existents ou du moins auxquels la personne à dejà une certaine pré-disposition).

 

La religiosité des téléspectateurs fidèles à Dieu et à la télé

 

                Les difficultés majeures des sociologues semblent se posent lorsqu'ils doivent traiter du phénomène religieux, car celui-ci renvoie à une réalité meta-empirique - se sorte que ne sont pas peux les sociologues qui soulignent que l'approche sociologique au phénomène religieux ce n'est pas quelque chose de sérieux si l'on se propose de comprendre vraiment, en profondeur, ce qui démeure dans la religiosité des personnes[18]. Quand meme, le phénomène religieux peut etre sociologiquement abordé en considérant la religiosité (prédisposition de la personne vers le sacré et modalités de réalisation de telle predisposition - attitudes et comportements) et la religion (la forme socio-culturelle, institutionnelle que la predisposition personnelle vete - structure sociale et système culturel). Depuis à peu près vingt années les sociologues procèdent à l'analyse de la religiosité (en tant que phénomène originaire qui produit la religion) dans ses différentes dimensions. En cette perspective nomée multidimensionelle on considère habituellement quattre dimensions fondamentales de la religiosité, reconnaissables en toute religion: doctrinaire, rituelle, morale/éthique, communautaire. C'est en suivant cette grille d'analyse que l'on a tenté une première prise de connaissance de la religiosité des 66 sujets: 20 de sexe masculin et 46 de sexe féminin; 16 d'entre eux ayant l'age compris entre 18-20 ans, 45 entre 21-30 ans, et 5 entre 31-33 ans; 63 sont roumains, 2 hongrois et 1 allemand; 60 personnes sont de confession orthodoxe,  2 protestants reformés, 1 catholique, 3 n'ont pas déclaré la propre confession d'appartenance; 60 ne sont pas marié(e)s et 5 oui; 61 d'eux sont du milieu urbain; tous ont une préparation de haut niveau (sinon les études universitaires commencés, master ou doctorat). Pour la plupart ils se considèrent très contents de leurs propre vie jusqu'a maintenant (le 9.1%) ou contents (le 75.8%); sauf le 9.1% se considèrent mécontents de leur propre vie et le 6.1% n'ont pas voulu répondre à ce sujet. 

La dimension doctrinaire fait référence aux croyances concérnantes ce qui est considéré etre le sacré (selon le specifique de la religion en cause): comment les sujets comprennent et partagent les "vérités» concérnantes Dieu, le monde, l'etre humain,. En tant que dimension fondamentale de la caractérisation religieuse de la vie, l'importance des croyances est indiscutable car confère sens et valeur aux rituels, expliquent l'apparition de tout structure sociale en tant que fait social mais aussi en tant que comunion spirituelle, et constitue le support spirituel de toute possible morale.

Ce qui est a souligner au sujet de croyances, c'est que il y a une diférence substantielle entre quelques contenus de croyances des deux cathégories de jeunes - ceux pour lesquels exclusivement la télé a eu un role important lors de la propre conversion (A), et respectivement les autres (B). Pour A il s'est vérifié par rapport a B que: la plupart d'entre eux croyent plutot à l'existence de Dieu en tant que "esprit vital, force vitale, force de la vie, source de la vie qui ne rentre pas dans les cathégories mentales des etres humains c'est a dire transcende toute possible capacité de comprehension et repprésentation» (selon leur expressions-memes) et manifestane plus scepticisme au sujet de leur propre capacité de pénétration du mystère que est Dieu;  sont beaucoup plus inclins a croire à la continuation de la vie après la mort; sont moins inclinés a croire à l'existence du paradis et encore beaucoup moins à celle de l'enfer; accordent une effective relevance au peché duquel pensent que est la cause de tout mal du monde et qui signifie selon leur conception la mauvaise volonté de la part de la personne; ne croyent pas tellement à l'existence effective du diable (tel que proposé par la "classique» doctrine chrétienne) - voir aussi Tableau 6 et 7 pour la distribution aux différentes croyances.

 

Tableau 6. Tu crois en / tu crois à l'existence de: (%)

 

oui

non

NS

NR

Dieu

98.5

-

-

-

Jéus Christ

98.5

-

1.5

-

La vie après la mort

90.9

-

-

-

Le paradis

77.2

10.6

6.1

6.1

Le purgatoire

12.1

74.2

-

-

L'enfer

57.6

30.3

-

-

Le peche

74.2

19.7

-

-

Le diable

42.4

43.9

3.0

10.6

La télépathie

28.8

51.5

10.6

9.1

La réincarnation

7.6

77.3

12.1

3.1

La force d'une amoulette

9.1

80.3

6.1

4.5

Les sorcelleries

15.2

72.7

-

-

 

Tableau 7. Pour toi Dieu est: (%)

 

oui

non

NS

NR

un père qui nous aime

93.9

4.5

1.5

-

 le tout-puissant

95.5

-

-

-

une force de la nature

24.2

62.1

-

-

un aide à invoquer

71.2

22.7

-

-

une réalité peu signficative pour notre vie quotidienne

6.1

89.4

-

-

 

                Du reste, les jeunes de la cathégorie A (pareillement à ceux de la cathégorie B): ont eu dans leur vie des moments, lieux, circonstances où ils croyent d'avoir senti la présence de Dieu, et sont également importants pour eux Dieu et Jesus. Ce qui est pourtant inattendu c'est ce que (A) ont comme repprésentation au sujet de la personne de Jésus: ils attribuent à celui-ci une immense importance lors de leur vie, pour eux personnellement, mais non pas parce que ils considérent Jesus une perfection difficile à accomplir mais parce que ils le considèrent un homme special très proche à chacun de nous et également distant par rapport a Dieu comme nous le sommes - bref, si Jesus est le fils de Dieu il n'est pas moins vrai que nous tous sommes fils de Dieu, donc vaut-ilo la peine de ne plus tellement louer Jesus mais plutot de l'aimer tout-court et prenant son exemple. Theologiquement on peut dire que ils ne privilegient pas la dimension divine de Jesus mais bien plutot celle humaine. Du reste, leur (A) conception au sujet de Jesus ne diffèrent pas trop de celles des autres (B) - Tableau 8 et 9.

 

Tableau 8. Selon toi Jesus est: (%)

%

 oui

non

NS

NR

le fils de Dieu

98.5

1.5

-

-

le Sauveur

93.9

6.1

-

-

notre Sauveur car nous purifie des pechés

97.0

-

-

-

un type qui faisait des faisait des choses miraculeuses

21.2

69.7

-

9.1

un qui avait des connaissances médicales spéciales et ressuscitait les gens

7.6

78.8

-

12.1

Mon meilleur ami

57.6

5.8

-

10.6

L'exemple, la voie a suivre dans la vie

84.8

10.6

-

-

Un duquel on ne devrait pas en parler autant

0.0

87.9

-

-

En fait il n'est jamais existé

-

87.9

-

12.1

 

Tableau 9. Tu crois que: (%)

%

oui

non

NS

NR

Jesus est résuscité

98.5

-

-

1.5

Jésus a fait des miracles

100.0

-

-

-

Jésus est présent dans l'Eucharistie

95.5

-

3.0

1.5

Le Jugement Dernier existe

90.9

1.5

6.1

1.5

Le peché originaire existe

83.3

7.6

7.6

1.5

 

La dimension rituelle fait référence aux pratiques cultuelles religieuses publiques et privées (rites et réspectivement dévotions). Le culte ou le rituel est la multitude des rites organisés et proposés par la communauté religieuse (actions, gestes, paroles, symboles) auxquelles en participant la personne manifeste (une fois de plus) sa propre vision et comprehension au sujet de Dieu, son rapport a Lui, tout en re-connaissant sa dépendance de Lui. Le rituel accomplit non seulement une fonction expressive mais aussi instrumentale et en quelque sorte existentielle (evidemment pour l'homme religieux lequel trouve en bonne partie le sens de sa propre vie lors de l'acomplissement des rituels religieux).

De meme que les jeunes de (B), la plupart des jeunes de (A) ne accordent pas une si grande importance à la pratique des rituels religieux publiques: le 83.3% considèrent que la fréquentation de l'église en occasion des rituels, n'a rien a voir avec la qualité de leur foi. Quand meme, le 77.9% d'entre eux ont l'habitude de fréquenter l'église plusieurs fois par semaine ou une fois par semaine, et considèrent important le rituel religieux du moins lors des moments retenus plus significatifs de leur vie (Tableau 10).

Quand aux pratiques religieuse privées: prient, méditent ou font quelque chose de semblable le 93.3%, et prient Dieu o se adressent à Lui hors des rituels religieux le 80.3% (meme situation A et B).

 

Tableau 10. Je considère que le rituel religieux est important: (%)

 

oui

non

NS

NR

Lors de la naissance

97.0

-

3.0

-

Lors du marriage

100.0

-

-

-

Lors de la mort

95.5

-

3.0

1.5

 

La dimension morale / éthique fait référence aux conséquences attitudinales que peut avoir le fait de partager un précis système de croyances, toujours tenant compte du fait que les attitudes sont celles qui précèdent les comportements. Dans ce sens des valeurs partagés, le propos de l'analyse sociologique n'est pas celui de s'exprimer au sujet de la nature de tels valeurs mais plutot clui de constater leur présence lors de la vie quotidienne de l'individu. N'existant pas de différences substantielles entre (A) et (B) au sujet de cette dimension, pour une précisation de la situation donée on reporte simplement les Tableaux 11-22: questions qui touchent points sensibles essentiels de la morale chrétienne. Bref, la situation décrite nous montre que - certainement pour ce qui concerne le niveau purement déclaratif - il n'y a pas d'écarts entre la hierarchie des valeurs proposée par la religion chrétienne et celle effectivement partagée par les sujets de (A):

 

Tableaux 11-22: Pour chacune des suivantes affirmations, donnez une note de 1 a 10, où 1 signifie "jamais justifié» et 10 "toujours justifié». (%)

 

Tableau 11. Attendre et prétendre récompenses (de toute sorte) sans les mériter

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

NR

61.2

14.1

7.2

3.8

6.2

1.5

1.3

0.7

0.7

3.0

0.3

 

Tableau 12. Se soutraire aux responsabilités quand on peut le faire

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

NR

46.1

14.3

11.5

6.3

9.2

3.3

1.8

3.2

0.8

2.8

0.7

 

Tableau 13. Mentir quand on a l'interet (quand cela est à notre avantage)

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

NR

48.6

12.8

11.5

5.2

6.8

3.0

4.0

1.3

2.5

3.8

0.5

 

Tableau 14. Avoir relations sexuelles en dehors du marriage (aussi si l'on n'est pas marriés, aussi si on envisage des relations sexuelles hors du marriage tout en étant mariés).

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

NR

67.2

6.5

4.8

2.7

5.8

2.5

2.2

3.3

1.3

3.3

0.3

 

Tableau 15. La homosexualité

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

NR

76.2

6.7

3.2

2.5

4.8

1.0

1.2

1.5

1.7

1.2

0.2

 

Tableau 16. L'avortement

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

NR

66.4

8.5

6.0

3.2

7.0

3.3

1.7

1.2

0.2

2.0

0.7

 

Tableau 17. Le divorce

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

NR

32.6

11.0

11.0

6.8

18.8

4.3

4.2

5.0

1.3

4.3

0.7

 

Tableau 18. L'euthanasie

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

NR

58.7

8.8

7.3

4.0

8.8

1.5

2.3

2.5

0.8

2.2

3.0

 

Tableau 19. Le suicide

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

NR

78.4

5.7

4.5

1.8

2.8

1.0

1.3

1.5

1.0

1.5

0.5

 

Tableau 20. L'evasion fiscale

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

NR

63.2

10.0

9.0

2.7

6.7

0.5

0.8

2.3

0.8

2.3

1.7

 

Tableau 21. La prostitution

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

NR

70.0

5.8

7.8

4.2

4.2

0.5

1.7

2.8

0.8

1.8

0.3

 

Tableau 22. Le vol

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

NR

64.9

9.3

8.5

3.7

4.2

1.8

1.8

2.3

0.3

2.5

0.7

 

 

La dimension comunautaire fait référence aux manifestations comportamentales de appartenance (ainsi nominale que effective) et à implication de la personne dans la comunauté religieuse (dans le cas du christianisme la communauté écclésiastique). De facon semblable à la situation concérnante la dimension précédente, résulte ici que il n'y a pas de différence substantielle entre (A) et (B) par rapport à la facon de considérer l'appartenance religieuse (Tableau 23 et 24). Quand meme, à ultérieures élaborations des données  il est résulté que dans le cas de (A) les jeunes (bien qu'ils tiennent en haute considération la communauté écclésiastique) se sentent beaucoup moins impliqués eux-memes en personne par rapport à l'église.

 

Tableau 23. Selon toi l'Eglise est: (%)

%

oui

non

NS

NR

Une institution avide de pouvoir

7.6

72.7

-

-

La maison (la demeure) du Seigneur

97.0

-

-

-

Une invention absurde

-

93.0

-

6.1

Une institution qui accomplit oeuvres de charité

38.0

40.0

-

-

La continuation de la mission de Jesus

95.5

4.5

-

-

 

Tableau 24. Tu crois que l'Eglise offre des réponses: (%)

%

oui

non

NS

NR

 Aux problèmes morales et aux besoins de la personne

93.9

-

-

-

Aux problèmes de la vie de famille

86.4

-

-

-

Aux besoins spirituels de la personne humaine

93.9

-

-

-

Aux problàmes sociaux du Pays

50.0

30.0

16.7

3.0

 

Conclusion

 

Cette brève analyse de la religiosité des jeunes lors de la conversion religieuse desquels la télévision a eu un role important, tend a nous montrer que les différences concernantes leur religiosité - par rapport à la religiosité des autres jeunes pour lesquels aucun moyen de communaction en masse n'a été particulièrement significatif hors de la propre conversion religieuse - sont minimales. Ce qui nous encourage bien a continuer a préférer la théorie de l'effet limité par rapport à autres théories qui puissent rendre compte de l'effets des médias au niveau culturel (en ce cas la religion comme système culturel).

De plus, ce qui différencie de facon relevante (A) par rapport au (B) c'est que, depuis des années donc aussi bien avant la conversion ("depuis toujours je crois» selon leur expression), les jeunes pour lesquels exclusivement la télévision a eu un role important, reflechissaient beaucoup plus souvent (que ceux de la cathégorie B) à la signification et au sens de la vie: si non très souvent (59.1% d'entre eux), certainement souvent (37.9%). Il s'est aussi vérifié: que cux-ci (A) bien avant la Révolution fréquentaient l'église (le 80% d'entre eux), essentiellement pour prier (le 47%); que le 66.7% d'entre eux ont bénéficié d'une éducation religieuse avant décembre 1989 (chute de la dictature communiste). Tous élements, ceux-la, de nature a nous induire a supposer que les mass-média n'ont été ni les premiers ni les uniques facteurs de socialisation religieuse, et que il y a eu de la part de ces jeunes une pré-disposition pré-existante (au moment de "la rencontre avec la télé») envers les contenus de type religieux. De facon que, tout en faisant confiance aux médias notamment télévision - au sujet de laquelle le 99.3% d'entre eux considèrent qu'elle a un role nettement positiv si on en fait un bon usage - ils considèrent que le christianisme est très important car (%):

 

                                                                       %

oui

non

Nous donne force et courage dans la vie

90.9

-

Est la modalité de etre en relation avec Dieu

83.3

-

Nous rend meilleurs

95.5

-

On apprend a etre meilleurs

72.7

-

Est à la mode

0.0

100.0

Nous rapproche aux autres

75.8

-

Nous fait rencontrer vraiment l'autre

43.9

48.5

Nous montre qu'on pourrait vivre différemment de comme nous vivons

81.8

-

 

 

 

BIBLIOGRAFIE

 

 

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[1] La religiosité est ce fait difficilement explicable ou plutot inexplicable derrière lequel il y a quelque chose de mysterieux, et ce mysterieux se dévoile en traversant les formes du social et en se manifestant comme une dimension de la réalité toujours présente dans la vie des collectivités humaines - sous forme de religion. La religiosité peut etre aussi definie comme une sorte de qualité originaire de l'ame humain, comme une composante essentielle et intrinsèque de l'ame, ou comme une partie de la structure de la conscience humaine, comme une partie fondamentale à la base de la structure onthologique , en quelque sorte comme un des a-priori de la vie sociale empirique, bref quelque chose qui precède les attitudes-memes. En certaines conditions sociales, la religiosité est ce qui produit un ou autre type de religion, de facon que la religion est un produit culturel: la religiosité est ce qui produit la religion, le pont qui unit la réalité de la vie empirique et le mystère qui transcende cette vie. Puisque l'etre humain est essentiellement aussi un etre qui croit. Cf. Simmel, Die religion, 1906.; Eliade, Nostalgia originilor, 1994.

[2] Expression utilisée ici dans le meme sens employé par Sartori, Homo Videns, 2002.

[3] Le concept de "sécularisation» (étroitement lié a celui de "modernité» et pas entièrement libre de tout conditionnement idéologique) fait réference à la marginalisation de l'institution religion (perte progressive du consensus social des églises), à la diminution quantitative de la pratique religieuse publique étroitement liée à la privatisation du fait religieux.

[4] Nous faisons référence ici pas seulement à la croissance du nombre et du type des nouveaux mouvements religieux et à l'affirmation presque obsessive de la culture du paranormal (que les mass-média acueillent et encouragent pleinement). Mais aussi au type de religiosité caractéristique du post-modernisme, appellé par les sociologues de la religion "le phénomène croyance sans appartenance» qui indique le fait d'avoir une conception de Dieu laquelle n'est aucunement proche à aucune spécifique appartenance religieuse parmi celles existantes; ce phénomène s'est verifié en Europe non pas dans les pays occidentaux mais dans les pays du Centre et du Nord Europe et plus précisement dans les pays où la plupart de la population est hautement sceptique au sujet de l'existence de Dieu (en tels contextes l'eglise comme forme reconnue et partagée de l'institution religion tend a perdre de relevance, et la doctrine qu'elle propose est remplacée par une conception très originelle de Dieu selon laquelle celui-ci serait plutot une force vitale ou un esprit de vie indéfinible). En Roumanie, la cathégorie sociale de personnes ayant un  tel type de religiosité très subjective et personnalisée, est composée surtout par individus de sexe masculin, ayant un très haut niveau de instruction: ils dédient moins de temps à la prière par rapport aux personnes qui partagent un type de religiosité traditionnelle, ne font pas confiance à l'Eglise, et par contre considèrent très importants les rituels religieux lors de la naissance, du marriage et de la mort. La tendance à la religiosité qu'on pourrait dire post-moderne est incipiente en Roumanie, par rapport à autres pays du Nord et Centre Europe.

[5] Gheorghiu, E., "Religiozitate si crestinism in Romania post-comunista», en Sociologie Romaneasca, vol. I, no. 3, automn 2003.

[6] En tenant compte de la relativité d'une délimitation nette à notre époque de la cathégorie sociale des "jeunes», quand meme en Roumanie on considère idéalement comme population "jeune» celle ayant l'age compris entre 15 et 29 ans. Voir CSCPT, Starea tineretului roman, 1994.

[7] Staniloae, D., "Neamul românesc şi-a luminat istoria prin jertfele tineretului său", en Romania Libera (RL), du 11.02.1990, 1.; Teoctist Patriarhul Bisericii Ortodoxe Romane, "Dialog ecumenic", en Vestitorul Ortodoxiei (VO), no. 122/1994, 2.; Daniil Mitropolitul Moldovei, "Biserica trebuie să privească tineretul..", en RL, 24.06.1990, 4.

[8] Dans le sens purement théologique du terme: l'apologétique c'est une démarche par laquelle on essaye de démontrer systématiquement l'existence de Dieu, en faisant recours aux argumentations de nature purement rationnelle et logique. Bria, Dictionar de Teologie Ortodoxă, 31-34.

[9] Données précises et détaliées en: La Rédaction, "Biserica Ortodoxa Romana in 1992",VO, V, 86, du 31.01.1993, 5.; Biroul de Presa si Comunicatii al Patriarhiei Romane, "Biserica Ortodoxa Romana in 1993", VO, VI, 109, du 31.01.1994.; Sectorul Relatii Externe (a cura di), "B.O.R.- date statistice", VO, VII, 129, 1-15 febbraio 1995.; Redactia, "Biserica Ortodoxa Romana in date statistice comparative", in VO, VII, no. 143-144, octombrie 1995, 4-5. T. SPIDLIK, "Monachesimo e religiosità popolare in Romania", La Civiltà Cattolica, may 1987, 237-246. Voir aussi: CNS, "Date statistice privind religia romanilor - Populatia dupa religie pe categorii de localitati la recensamantul din 1992", VO, VI, no.117, 1-15 juin 1994, 2.; CNS, "Date statistice privind religia romanilor - Apartenenta religioasa a locuitorilor Municipiului Bucuresti", VO, VI, no.119, 1-15 juillet 1994.; CNS , "Date privind religia romanilor - Apartenenta religioasa a locuitorilor Municipiului Bucuresti (continuare)", in VO, VI, no.120, 15-31 juillet 1994.

[10] M. UŢĂ, La catechèse des jeunes roumains: tendances du contexte contemporain, 1996, p.26.

[11] Lors du récensement du 1997, il est résulté que le 96.3% de la population de la Roumanie s'est déclarée chrétienne. De ces 96.3%, il y a: 86.8% orthodoxes, 5.1% romano-catholiques, 3.5% protestants (reformées calvins), 1% catholiques de rite oriental, et moins de 0.5%: baptistes, unitariens, adventistes, évangéliques, chrétiens selon l'Evangile, chrétiens de rite ancien, armens de rite grégorien.

[12] Nous utilisons l'expression "renouveau religieux» comme synonyme de "révitalisation religieuse»: pour indiquer une effective croissance de l'intéret des sujets envers la religion chrétienne.

[13] Voir Favale, Movimenti ecclesiali contemporanei, 1991. Sarti, "La mia esperienza di adolescente - presentazione dei risultati di una ricerca. Parte I", in Orientamenti Pedagogici, anno XLI, 2, 1994, 259-269.; Barbé, Domani le comunità di base, 1971; Godin, La vie des groupes dans l'Eglise.; Urso, Giovani a Catania tra contraddizioni e speranze, 1988.; Bajzek, "Religiosità giovanile tra identità e pluralismo" in Note di Pastorale Giovanile, 10 (1985), 68-75.; Garelli, F., "I giovani italiani di fronte al fenomeno religioso", in Note di Pastorale Giovanile, 3 (1976), 76-80.; Milanesi, G., Oggi credono così, vol.2, pp. 71-97, 197-218.; Fallico, Gruppi ecclesiali e impegno politico, 1976, pag. 200 e seg.; Kleiner, Gruppi di base nella Chiesa italiana, 1978; Maertens, Les petits groupes et l'avenir de l'Eglise, 1971; Quaranta, L'associazione invisibile - giovani cattolici tra secolarizzazione e risveglio religioso, 1982; Coffele, Tonnelli (coord.), Verso una spiritualità laicale e giovanile, 1989, 159-171.

[14] Gheorghiu, La religiosità nelle associazioni, 2002.

[15] Sartori, Homo Videns, 2002.

[16] Manolescu, Principii de videologie, 2002.

[17] Coman, Mass-media, societate, cultura, 1995, 12.

[18] «Redécouvrir le surnaturel signifiera surtout retrouver une certaine perception de la réalité. Celui qui s'intéresse à la verité de la religion, plutot que de tel ou tel aspect des manifestations sociales de la religiosité, ferait bien de rester assez indifférent à toute considération et prévision empirique concérnante la religion ». Cf. Berger, La rumeur de Dieu, 1972.